Projet pédagogique de Cirque & cAmpagnie
- L’école du cirque « Cirque & cAmpagnie » a été créée en 2020 pour maintenir des projets existant sur le territoire
- Cirque & cAmpagnie est né autour d’une volonté d’éducation populaire en milieu rural et de développement local dans le domaine culturel. La présence de cette structure culturelle polyvalente et itinérante va permettre l’émergence d’initiatives artistiques au sein de sa population locale et a vu entre autres s’épanouir dans son département, un réel enthousiasme pour les Arts cirque.
- Cirque & cAmpagnie se réorganise et place les arts du cirque et le cirque adapté au cœur de son Projet. Accueillie par la Communauté de Communes « Astarac Arros en Gascogne » pour des ateliers hebdomadaires, il souhaite être agréée par la Fédération Française des Ecoles de Cirque
- Cette école de pratique amateur, privilégie le respect et la prise en compte des différences individuelles mais aussi le plaisir, l’échange, la création, les rencontres artistiques, sociales et intergénérationnelles.
Le cirque a beaucoup évolué depuis l’époque des romains où dans les arènes, il était évoqué sous forme d’affrontements brutaux et cruels entre l’homme et l’animal.
Petit à petit est né le cirque traditionnel et familial, qui a fait rêver les petits comme les plus grands d’entre nous. Dans ces cirques, le savoir se perpétue exclusivement sur le modèle du « maître ». Ceci, soit dans la continuité « père-fils » (enfant de la balle), soit par l’enseignement prodigué dans une école. De nos jours, le cirque continue à se développer, à prendre de nouvelles orientations.
Il ne se joue plus uniquement sur piste ronde ou sous les chapiteaux, il a emprunté les théâtres. Il n’utilise plus les animaux, à l’exception des variétés locales (le cheval par exemple). Cette nouvelle forme de cirque ne cherche plus l’exploit en tant que tel et cela même si elle place le corps au centre de tout. Elle préférera s’attarder sur l’univers de la représentation…
Il n’en est pas moins vrai que le cirque est en quelque sorte un « monde » qui peut sembler inaccessible pour nos mémoires qui l’interprètent comme un univers d’amusement où magie, tradition, courage, adresse, échange et rêve se partagent la scène. Mais aujourd’hui, avec le développement et la popularisation des écoles de cirque, cet art est devenu de plus en plus accessible à tous.
Dorénavant, le cirque provoque un engouement, une curiosité chez les enfants et les parents, mais aussi chez différents professionnels.
Son champ d’activité s’est peu à peu ouvert, et est passé du domaine purement artistique à celui de la pédagogie. Des enseignants, des animateurs, des psychomotriciens, des psychologues essaient d’y découvrir les éléments constitutifs d’une dynamique pédagogique, thérapeutique spécifique ou plus simplement une base ludique extrêmement variée et diversifiée participant à la découverte de soi et de l’autre, à la stimulation de l’imaginaire et à l’enrichissement des potentiels de création de chacun. En effet, le cirque est une activité qui par des apprentissages éducatifs et techniques, permet le développement psychomoteur de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte. C’est pourquoi il s’adapte facilement aux très jeunes enfants et aux personnes ayant des difficultés ou des handicaps physiques et/ou psychologiques.
Le cirque est un art, une tradition, qui renouvelle en permanence l’intérêt du public. Son apprentissage n’est plus réservé qu’aux futurs artistes, il se démocratise. La situation d’échec ou d’erreur de base dans laquelle se trouve l’élève, lui demande une remise en question, une écoute et un repositionnement qui est accompagné par l’initiateur. La réussite immédiate fait passer à côté de pas mal de choses, passer par une situation d’échec permet de mieux appréhender l’ensemble de la situation et se connaître soi-même, dans une démarche plus riche. C’est par le biais d’une panoplie d’outils et de potentiel technique, riche, diverse et complète que chaque personne peut trouver sa place, s’exprimer, s’épanouir et découvrir le plaisir du dépassement tant physique qu’émotionnel.
Cirque & cAmpagnie considère que l’Art cirque n’est pas une activité de consommation, car il y a une réflexion autour de la pratique qui dépasse la réalisation de l’activité. Les objets de cirque aident à raccrocher l’imaginaire mais la démarche de la pratique de cirque dépasse ces objets et s’ouvre aussi au quotidien de plusieurs manières : d’une part l’art du cirque peut se servir de tous les objets du quotidien pour l’expression et d’autre part l’évolution du corps, le dépassement de soi, l’adresse, l’expression sont des capacités qui sont nécessaires aussi dans la vie quotidienne. Le plaisir vient en faisant et se nourrit des contraintes qui permettent de s’améliorer. Le plaisir dans l’art du cirque tente de se défaire de l’immédiateté de la consommation.
Enfin, la particularité du cirque, c’est la part de prise de risque qui n’est pas forcément mise en avant dans les autres activités sportives ou créatives qui travaillent avec le corps. La prise de risque permet de connaître ses limites et ses capacités, c’est une démarche de réflexion vis à vis de soi et qui permet une possibilité de dépassement dans la sécurité. La prise de risque ne doit pas être confondue avec danger. Le rôle de l’animateur est de cerner la situation de prise de risque, de donner confiance à l’enfant en lui-même, en l’animateur et en la situation afin de lui permettre de se dépasser et de se réaliser.
Cirque & cAmpagnie souhaite apporter des outils d’expression et de création d’une culture de proximité, accessibles à toutes les habitants du milieu rural. Elle met en place des projets et initie ceux qui le désirent tout en respectant les individus, leur santé, et leur sécurité. Des évaluations assurent le suivi des enfants et permettent l’évolution de chacun.
Notre école répond à un besoin précis dans le territoire, l’accessibilité est une de nos priorités. En cela, Cirque & cAmpagnie suit des enfants qui ne trouveraient pas près de chez eux d’activités sportives et artistiques. De plus, les cours commencent dès 3 ans, ce qui est très rarement proposé et permet donc de toucher au secteur de la petite enfance, trop souvent délaissé.
La communication autour de nos activités se fait principalement par le “bouche à oreille” et nous remarquons que c’est l’évolution de l’enfant qui est le témoignage le plus précieux et le plus efficace pour fidéliser les adhérents et attirer de nouvelles personnes.
Nous souhaitons maintenir les ateliers de Saint Médard (32) et nous continuons parfois à travailler de façon itinérante sur les territoires pour être toujours au plus près du plus grand nombre des personnes : leur faire découvrir les arts du cirque, assurer le suivi des élèves souhaitant se perfectionner.
Des cours hebdomadaires seront donnés à Simorre (32) et nous souhaitons maintenir les interventions tous les samedis à l’Isle Jourdain (31).
Ainsi de manière ponctuelle sur de plus ou moins longues durées, auprès de structures socio-éducatives (écoles maternelles, primaires, collèges, lycées publics, privés et agricoles) mais aussi avec des structures plus spécialisées comme les Maisons de jeunes, les centres sociaux, les ADAPEI, les IME… dans le Gers et les départements alentours.
L’intervenant est titulaire du BIAC (Brevet d’Initiateur aux Arts du Cirque), le BEATEP « Vie locale et activité sociale » option « Art du Cirque et cirque adapté » et le BPJEPS « Art du Cirque ». Ces diplômes et l’expérience permettent de répondre à des projets divers et de qualité.
Nous souhaitons offrir bien sûr un apprentissage d’une ou plusieurs techniques des arts du cirque. Mais nous cherchons aussi à former les individus dans des groupes, et à enrichir le potentiel de connaissance des participants sur le monde du cirque. Ceci en proposant par exemple, d’aller voir régulièrement des spectacles de professionnels, ou sorties de résidence en rencontrant des artistes et visitant les lieux de vie des compagnies, en assistant des moments de création et au montage et démontage d’un chapiteau, …
« Le cirque est un art, il s’enseigne dans le respect de la personne » en cela nous adhérons à la philosophie de la F.F.E.C. (Fédération Française des Écoles de Cirque) à laquelle Cirque & Compagnie souhaite adhérer.
La richesse de notre expérience et la variante de disciplines, de techniques et d’objets sur les arts du cirque et motivée par l’engouement des jeunes de notre territoire, l’association fait évoluer son projet d’inclure de nouvelles disciplines artistiques.
4.1- Les différentes interventions proposées par l’école
- Des stages ou des classes découvertes cirque chez vous et/ou chez nous.
- Des séjours avec hébergement (centre de vacances) chez vous et/ou chez nous.
- Des interventions auprès de différents publics : « cirque adapté » « petite enfance » « public en insertion », … chez vous et/ou chez nous.
- Des ateliers hebdomadaires fixes ou itinérants.
Nous cherchons toujours à élaborer un projet commun avec le ou les encadrants (enseignant, éducateur, animateur…) en trouvant les interactions possibles entre les objectifs de la structure demandeuse (école, centre de loisirs, institution « ADAPEI, IME, foyer… ») et ceux de notre association.
4.2- Les objectifs pédagogiques généraux
- Favoriser une découverte à travers une expérimentation où chaque personne (enfants, adolescents, adultes) pourra s’approprier les différents objets et/ou techniques en fonction de ses possibilités et à son rythme. Mais l’objet n’est qu’un moyen, un intermédiaire pour faciliter la découverte corporelle. C’est un facilitateur vers « la découverte de soi ».
- Sensibiliser à la prise en compte des notions d’espace et de temps.
- Favoriser l’échange, le partage, la coopération et l’aide aux autres.
- Stimuler et enrichir leur potentiel de réflexion, d’imagination et de création.
- Le spectacle n’est pas une fin en soi, c’est un moyen en plus pour pouvoir prendre confiance, et permettre à chacun ou chacune de pouvoir s’exprimer à travers des objets de cirque ou pas
De plus, concernants les ateliers hebdomadaires ou les stages de longue durée :
- Valoriser le travail d’une année au travers d’une représentation finale,
- Responsabiliser les participants sur le choix des apprentissages, la gestion du matériel, et sur l’importance de l’engagement,
- Amener les enfants vers une autonomie et des prises d’initiative (l’erreur c’est une source pour les apprentissages)
Sur un travail à long terme nous pouvons aller plus loin dans la réalisation de tous ces objectifs.
4.3- Comment les enfants vivent l’atelier
Les participants vont vivre des moments d’échange, d’émotion et de découverte de soi et des autres, car les groupes sont souvent très hétérogènes et donc très enrichissants. Les enfants aiment les actions d’éclat et les moments très intenses. Ils testent en toutes occasions leurs capacités, se réjouissent de leurs performances, recherchent l’opportunité d’agir de façon remarquable dans des situations inhabituelles, nouvelles et à leur mesure. La période du stage est pensée pour que les enfants soient sollicités physiquement et émotionnellement. Ceci pour qu’ils s’investissent et cherchent à progresser.
Dans un 1er temps, nous essayons de rendre l’activité et les situations les plus ludiques possible et de favoriser au maximum les réussites et les découvertes (découverte des outils du cirque, ces différentes disciplines, du rapport à l’autre, …). Les enfants devront réagir à des situations, s’adapter, intégrer différentes actions, proposer, tester, imiter, solliciter de l’aide, refuser ou se surpasser…
Dans un 2ème temps, nous favorisons la recherche de la progression à la fois individuelle et dans l’organisation de groupe.
Pour finir, nous pouvons éventuellement mettre nos idées, nos savoir-faire avec ceux des autres, pour un but commun. Il est donc important de permettre à chaque participant d’être à l’aise dans les différentes situations proposées pour qu’il puisse les réaliser à son propre rythme et avec ses possibilités et accéder à une plus grande autonomie. Ils deviennent partie prenante de l’activité, en cherchant à mieux connaître ce que l’on fait et en acceptant les efforts inhérents à tout apprentissage. Ce travail individuel et de groupe n’est réalisable que dans un cadre basé sur le respect des autres, du matériel et de la sécurité. Il incombe à chacun de savoir éviter les prises de risques inutiles car l’encadrant ou le matériel ne sont pas seuls garants de la sécurité.
4.4- Une procédure pédagogique différente en fonction de l’expérience au sein de l’école
Les démarches pédagogiques
Dans un premier temps, les animateurs ou les animatrices recueillent des informations préalables, sur les enfants en particulier, et sur le groupe. Ce diagnostic permet de mettre en place la démarche des séances les plus appropriées et répondre aux besoins.
L’objectif à l’année est de réussir à intégrer les nouveaux enfants, lier les individus et le groupe, créer une cohésion, faire que chaque enfant soit partie prenante du collectif. L’enjeu au niveau du groupe est de réussir à créer pour chaque enfant une confiance dans le groupe, des liens de socialisation, d’entraide ou d’entente, mais aussi de pouvoir mettre en place des réflexions d’ensemble. Aux niveaux des individus, l’objectif est l’épanouissement, la confiance afin de réussir à ce que chacun (e) mette en partage ses connaissances au service du groupe.
Les jeux prennent une grande place dans cette démarche, il permet une mise en confiance, et une approche ludique qui assouplit les rapports sociaux et l’apprentissage. C’est une clef qui permet d’atteindre la motivation de l’enfant. Amener une situation de jeu fait que l’enfant est attiré ou intéressé par ce qui est proposé comme un premier intermédiaire qui lui permet de prendre progressivement conscience de l’ensemble de la situation, et notamment de sa place dans le projet de l’activité.
La démarche d’autonomisation est un travail à long terme des élèves véhiculant à la fois des compétences physiques, la connaissance des capacités de son corps, la réalisation du geste … mais aussi des compétences affectives et émotionnelles comme la possibilité d’exprimer ses besoins et ses envies. Cet apprentissage est un processus qui passe aussi par la régularité (et non la répétition qui s’approche plus du conditionnement), qui leur permet à terme de réagir en adéquation avec les situations auxquelles ils font face. Chaque individu à son rythme et il faut que cela réponde à un besoin.
Pour les débutants, la période de travail (stage ou rendez-vous hebdomadaire) est généralement répartie en 3 étapes. Si la durée de l’intervention est courte nous pouvons établir des stages où seule la 1ère ou les 2 premières étapes sont abordées.
Étape de découverte.
Les enfants vont être sollicités pour aller à la rencontre individuellement et collectivement, des différents types d’ateliers : parcours moteurs, ateliers dirigés, semi dirigés, adaptés, tournants, éducatifs, … A travers ceux-ci, chaque participant peut s’exprimer avec ces propres moyens : physiquement et émotionnellement. Le but étant qu’ils trouvent du plaisir en pratiquant ensemble, qu’ils testent ou même qu’ils détournent les objets de leur rôle habituel. Décomposer les exercices, travailler sur la confiance, réadapter afin de toutes aient la même chance de « réussir ». Essayer les différentes techniques, diminuer les appréhensions, renforcer une prise de conscience du risque et une prise de confiance en soi, susciter l’envie d’aller plus loin.
Étape de choix et de perfectionnement.
Elle se fait au travers de 2 types d’ateliers :
- Le travail en groupe consiste à apprendre de nouveaux savoir-faire plus exigeants physiquement et émotionnellement.
- Le travail individuel sur les ateliers de choix. Après la phase de découverte les enfants vont choisir, selon leurs goûts et leurs capacités, une discipline ou une technique parmi celles proposées. Cette démarche nous permettra d’organiser des ateliers par petits groupes de choix, dans lesquels ils devront chercher à se perfectionner individuellement et/ou trouver des organisations de groupes mettant en valeur les capacités de chacun.
Étape de représentation
La démarche de spectacle est un long processus, avec une prise de conscience du niveau de chacun (e) et l’adaptation des groupes pour permettre l’évolution.
Une nouvelle approche où les enfants vont être amenés à préparer, créer, inventer, s’organiser les uns avec les autres dans un but commun. Le spectacle ou la représentation ne sera qu’un moyen pour les dynamiser et leur faire découvrir un autre aspect du cirque. La représentation n’est pas obligatoire ni une fin en soi. Ne la réalise que ceux qui le souhaitent mais c’est une étape à part entière qui leur permet de découvrir un aspect supplémentaire de cette activité. Chaque désir est pris en compte afin que l’enfant, l’adulte et son groupe soient valorisés et intégrés. Nous cherchons cependant à leur faire apprendre et comprendre que c’est un moyen de les amener à se dépasser, créer, inventer et s’organiser. Cette étape aide à verbaliser. Par l’écriture de la création, la réflexion, la prise en compte du détail comme la scénographie et la mise en scène.
Pour les plus anciens (ou les plus expérimentés) qui ont plus de 8 ans, nous essayons de travailler par pédagogie de projet”, Les personnes sont plus autonomes dans leurs démarches de création, que ce soit pour le perfectionnement ou la découverte d’une technique.
4.5 – L’évaluation
Nous faisons ainsi plusieurs évaluations :
- Des évaluations régulières de fin de séance pour permettre à l’enfant d’exprimer ses sentiments, son vécu, par rapport à l’activité, ainsi que de choisir l’objet ou la discipline qu’il préfère et qu’il souhaiterait travailler en vue d’une progression et/ou d’une représentation. A nous, elles nous permettent donc d’anticiper et organiser les ateliers futurs.
- Des évaluations immédiates pour adapter les contenus au cours d’une séance.
- Des évaluations autonomes : pour donner les moyens à chaque personne d’évoluer.
- Des évaluations finales avec le groupe ou en interne avec l’association pour se remettre en question. Les difficultés et les handicaps rencontrés interpelleront l’animateur, et seront réfléchis afin de choisir un autre mode d’action plus adapté.
5.1- Les enfants de 3 à 6 ans – Les petits
Pour les petits, la découverte se fait plutôt de manière sensorielle. L’utilisation des objets de cirque va progressivement les amener à mieux connaître leur corps et à mieux appréhender l’objet lui-même. Ils passeront ensuite d’une découverte individuelle à une approche de l’objet en groupe (exemple : s’échanger des objets, …). Les enfants vont apprendre à se faire confiance, à faire confiance aux autres et à évaluer leurs propres capacités. Nous cherchons aussi à leur faire prendre conscience de leur corps dans l’espace et dans le temps (exemple : repérage dans la séance d’une heure), mais aussi à acquérir des notions d’équilibre, de latéralité, de partage, d’écoute et d’adaptation au travail de groupe. Cette étape franchie, les enfants pourront aller vers des apprentissages plus précis et plus orientés vers les autres avant de se diriger vers de nouvelles possibilités. Ils ont une séance d’une heure maximum répartie de la façon suivante :
- Mise en train à travers des jeux et des mises en mouvement pour augmenter le rythme cardiaque, la température et permettre au corps d’être prêt pour la suite.
- Parcours où l’enfant découvre tous les objets. Il apprend de façon progressive, grâce à des étapes : par exemple dans la jonglerie : « d’abord le lance puis le rattrapage ». Ces parcours sont dits moteurs ; l’apprentissage de l’activité cirque y est proposé par le biais des verbes d’action : sauter, grimper, marcher, courir etc.
- Relaxation et retour au calme
5.2- Les enfants de 7 à 8 ans – Les moyens
Les enfants apprennent ou confirment la confiance acquise vis-à-vis des autres et de soi. Pour les plus jeunes, c’est à travers des jeux à règles simples qu’ils s’approprient les différents objets du cirque, la présence de règles est ainsi un pas supplémentaire dans leurs apprentissages. Nous recherchons par ailleurs à ce qu’ils apprennent l’autonomie et le travail en partenariat. C’est une tranche d’âge où les enfants ont beaucoup d’attentes et ont envie d’apprendre de nouvelles choses. Ils sont souvent motivés et disponibles, ce qui facilite les apprentissages.
La séance des 7 à 8 ans est généralement 1h30 maximum, elle se répartit de la façon suivante :
- L’échauffement :
- Augmentation du rythme cardiaque
- Amélioration de la souplesse
- Obtention d’une meilleure amplitude articulaire
- Amélioration de l’élasticité, l’extensibilité et la tonicité des muscles par le travail de l’étirement
- Amélioration de la posture droite, falicitant la recherche d’équilibre par le travail du gainage
- Travail sur l’acrobatie au sol : Il est important de travailler l’aisance corporelle (maîtrise du corps dans différentes positions) que l’acrobatie engendre, pour ensuite transposer ces acquis dans toutes disciplines. C’est un révélateur des possibilités corporelles au niveau individuel.
- Parcours (pour le début d’une année ou d’un stage). Ils permettent la découverte des objets, des disciplines et des techniques.
- Des nouveaux apprentissages (dans des ateliers de longue durée)
- Temps de perfectionnement sur l’objet ou la discipline choisie avec sa technique appropriée.
- Étirement, assouplissement et relaxation
5.3 – Les enfants de 9 à 13 ans – Les grands
Nous retrouverons beaucoup de similitudes avec les 7-8 ans.
L’accent est mis sur l’émergence d’un projet individuel ou de groupe autour de l’activité cirque. Ce moteur lui permettra de devenir partie prenante de l’organisation de l’activité. C’est une tranche d’âge qui se motive par le challenge et par un travail de groupe. La séance des 9-13 ans de 2h maximum se répartit de la façon suivante :
- L’échauffement (idem 7- 8 ans)
- Travail sur l’acrobatie au sol (idem 7- 8 ans)
- Découverte de nouvelles disciplines : il est important de tenir compte de cette partie, notamment pour permettre aux débutants de passer à l’étape de choix et de démarche de projet de création.
- Temps de perfectionnement autour de 1 ou 2 objets choisis avec une démarche de projet de création.
- Étirement, assouplissement et relaxation
5.4 – Adolescents & Adultes
Séances de deux heures réparties généralement de la façon suivante :
L’échauffement indispensable pour l’entretien corporel :
– Monter le rythme cardiaque
*- Travail d’étirement : permet d’entretenir et d’améliorer l’élasticité, l’extensibilité et la tonicité des muscles.
– Travail de gainage : permet d’obtenir une posture droite, celui-ci facilite la recherche d’équilibre. – Obtenir une meilleure amplitude articulaire – Mobilisation de toute la ceinture abdominale (lombaire, bassin, abdominaux) *Découverte de la discipline
*Choix individuel ou en groupe de la discipline, l’adulte organise lui-même ses séances.
*Étirement, assouplissement et relaxation
Nous travaillons par ateliers sur plusieurs situations que les participants doivent tous vivre, faire évoluer et aborder à leur rythme.
6.1- Les acrobaties et les portés acrobatiques
C’est la découverte du corps dans différentes postures fixes ou dynamiques, mais aussi un travail collectif qui met l’accent sur la capacité d’organisation, de repérage dans l’espace de nouvelles figures, de mémorisation d’enchaînements plus en plus complexes. Pour la réalisation d’un geste en équilibre il faudra travailler aussi sur :
– Le rythme
– L’utilisation des différentes parties du corps et acquérir : souplesse, musculation, …
– La gestion du temps. A ce travail peut s’ajouter celui des portés acrobatiques qui s’effectuera à 2 ou 3, voire plus jusqu’à la construction de pyramides humaines.
C’est un travail très exigeant et nécessitant :
– Une grande maîtrise de soi et de la résistance
– Une relation de confiance mutuelle indispensable.
– Un travail avec l’autre ou contre l’autre
6.2- Les équilibres sur objets
Nous utilisons les boules d’équilibres, les rouleaux américains, les échasses, le fil tendu, les cycles (mono, à 2 et à 4 roues), … Cette discipline demande une certaine vigilance des participants et de l’animateur, elle exige un maximum de sécurité et de l’adaptation de façon à ce que tous puissent s’approprier ces techniques.
Elles nous permettent de travailler :
– La répartition du poids
– La concentration
– Le dépassement de l’appréhension
– La posture et l’association du mouvement du corps à celui de l’objet.
6.3- La jonglerie
Le jonglage par sa grande diversité d’outils permet à chacun de trouver un objet approprié. Nous utilisons des jongleries dites « directes » : foulards, balles, anneaux, massues, boîtes à cigares, etc. et des jongleries dites « indirectes » (utilisation d’un 2ème accessoire pour réaliser le jonglage) : diabolos, bâtons du diable, assiettes chinoises…
Avec ceux-ci nous travaillons sur :
– La latérisation (l’utilisation de 2 côtés au lieu d’un côté préférentiel).
– L’association du mouvement du corps à celui de l’objet.
– La maîtrise de l’espace, de son propre corps et du rythme à adopter pour qu’ils perçoivent un sentiment d’aisance et d’équilibre.
6.4- Les aériens
Nous pouvons proposer l’initiation du trapèze fixe, de la corde lisse et du tissu. Ces objets permettent à chacun de découvrir son corps en hauteur ou dans les positions inhabituelles. Elles sont souvent prisées des jeunes et des enfants. Ces activités requièrent en termes de sécurité, des conditions particulières, c’est pourquoi nous ne le proposons que sur notre portique indépendant ou sur les installations adaptées de notre chapiteau.
6.5- L’Expression
Ces activités font appel à l’abstraction puisqu’elles demandent de devoir « faire semblant » et de jouer des situations proposées (avec ou sans objet). Les situations (clownesques, inattendues, décalées, surréalistes…) permettent à chaque participant d’entrer dans la notion de personnage et du jeu d’acteur pour mieux appréhender la réalité de la scène. Ces activités cherchent à donner confiance et à stimuler leur créativité.